« vingt heures devant la boîte. soyez pas en retard. » ce soir, vu que ça faisait un bout de temps qu'on n'était plus sortis tous ensemble, une amie avaient proposé à ce qu'on se rejoigne en boîte, teddy, un groupe de potes et moi. teddy et moi n'avions pas hésité longtemps avant de dire oui, pour ainsi dire la question ne se posait même pas. la réponse est immédiatement positive.    seulement, connaissant teddy, je savais qu'il n'hésiterait pas à aller se coller aux filles en chaleur, ce qui, bien entendu, m'agacerait fortement. mais après tout, on n'était pas en couple alors je n'avais le droit de rien dire sur ses conquêtes, à part exploser intérieurement et les regarder en souriant faussement. je savais bien le faire ça, avec l'habitude. il fallait bien que je me mette à l'idée qu'envisager une relation avec son meilleur ami et colocataire était aussi compliqué qu'impossible.  après plus de vingt minutes passées devant mon dressing, j'optais enfin pour une robe noire moulante. j'allais pas m'habiller en jogging non plus, et je savais que ça ne plairait pas à teddy qu'elle soit aussi courte. d'ailleurs, si mon frère avait été là pour le voir je ne serais même plus de ce monde. un maquillage léger, les cheveux légèrement ondulés et des talons noirs.  j'avais encore pris plus de temps que teddy, j'ai du monopoliser la salle de bains une heure plus ou moins, et encore, j'avais essayé de me dépêcher. teddy était rentré se préparer en râlant parce qu'il devrait se dépêcher puisqu'il lui laissait peu de temps. j'avais doucement ri. son petit nez se renfrognait doucement quand il s'énervait. il était tellement adorable. après une dizaine de minutes, il sortait de la pièce, bien habillé, prêt à partir. finalement, plus de peur que de mal, on était arrivés à l'heure au rendez-vous, même si bien entendu on était les derniers. on avait l'habitude d'être en retard, de ma faute, mais j'essayais d'être au minimum présentable. il faisait froid dehors, et je commençais à regretter de plus en plus de ne pas m'être habillée plus chaudement, c'est d'ailleurs en voyant mes frissons qu'on décidait tous de rentrer. il y avait déjà de l'ambiance, la musique, les gens qui dansaient. un sourire s'affichait automatiquement sur mon visage, en voyant qu'on s'amuserait tous très bien. seulement, à peine une quinzaine de minutes de présence, les verres s'enfilaient, et teddy était déjà sur la piste de danse à coller ces filles qui avaient l'air d'adorer ça. calme, zohra. j'avais les nerfs, il ne le savait pas que ça me faisait du mal? si j'avais eu des éclairs à ce moment-là, je les aurais tous tués sur place. pas grave, moi aussi je peux le faire! je me dirigeais vers la piste, et vers un beau garçon qui n'arrêtait pas de me regarder depuis quelques temps. c'était son jour de chance. je m'approchais dangereusement de lui en souriant et commençais à danser collé à lui. ça me faisait rire, il avait l'air dans l'ambiance.

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Après une semaine éreintante de boulot à la fac j'étais plus qu'heureux de pouvoir me défouler ce weekend. Et quoi de mieux que d'aller extérioriser toute ma joie sur les pistes de danse endiablées du Fluorescent ? Enfin.. rien n'était plus sûr une heure plus tôt avec Zohra qui avait monopolisait la salle de bains. Une vraie gonzesse sérieux. Alors certes elle était splendide à la sortie mais elle l'était quoiqu'il advienne de toute manière. Pas besoin de m'obliger à me préparer en moins de dix minutes. Moi aussi je voulais me faire beau ! C'était l'occasion ou jamais de laisser tout mon stress dans les bras d'une autre ne fusse que pour la soirée. Et c'était souvent le cas d'ailleurs. Pressé par le temps, ma chère amie ne cessant de me répéter que nous allions finir par être en retard – ironie quand tu nous tiens – j'enfilais rapidement un jean noir surplombé d'un veste jean/blazer dans les mêmes tons, le tout dissimulant un t-shirt en col v ample et blanc. Des baskets foncées venaient agrémenter l'ensemble, sans parler de quelques grigris que je portais ci et là, ainsi que mes nombreux tatouages qui ressortaient de mon torse et de mes avants bras. Je finissais de « coiffer » mes sauvageons de cheveux et laisser une petite barbe de trois jours sur mon visage puisqu'il m'était impossible de prendre le temps de la raser. Tant pis ça me donnait un côté plus.. viril ! Mes clopes et mon portable dans la poche de mon pantalon et nous étions bon pour partir s'amuser.

Arrivés devant la boîte de nuit, je pus remarquer ô combien la robe de Zohra était relativement courte. Elle était belle à croquer dedans, mais justement là était tout le problème. Elle était trop belle pour ne pas se faire remarquer et se faire accoster par les "morts la faim" des lieux. Oui je sais je suis mal placé pour parler. Le truc c'est qu'avec ma besty tout était différent. En temps normal je n'en aurais rien eu à foutre qu'une ravissante amie se fasse draguer tout au long de la soirée. Cependant ce n'était pas n'importe quelle amie.. c'était ma Zozo. Après plusieurs verres et quelques danses pour s'échauffer entre nous, je m'étais déjà laissé emporter à plusieurs reprises par de jolies tigresses -certaines légèrement plus jeunes ou plus vieilles que moi – dansant sensuellement au grès du tempo assourdissant de la techno. Quelques baisers échangés par ci par là histoire de s'amuser. Mais alors que je jouais au collé-serré avec l'une de mes partenaires dont je ne connaissais même pas le nom, mon regard fut inévitablement attiré par le gars qui ne cessait de tripoter ma coloc' sur la piste. Ce qui me perturbait le plus, c'est que Zohra semblait grandement apprécier sa compagnie et ce, même si je refusais de me l'avouer. Et c'est sans trop réellement comprendre pourquoi, laissant au passage ma pauvre connaissance d'un soir en mode solo, que je rejoignis le bar là où son cavalier était parti leur chercher un rafraichissement. J'avais tout prévu. Rapidement je me penchais vers lui et lui murmurais quelques mots concernant sa futur conquête. « Juste entre nous mec, je voulais te prévenir qu'elle n'est pas ce que tu crois.. ». « Hein ? De quoi tu parles ? », me répondit-il sans comprendre. C'était plus facile de parler chinois à un dauphin. « Ta partenaire de danse.. je sais qu'on dirait pas comme ça mais elle est logée à la même enseigne que nous au niveau de la ceinture ». « Tu plaisantes j'espère ? ». « J'aimerais mais non. Je l'ai découvert que trop tard la semaine dernière, c'était pas beau à voir.. j'aurais aimé qu'une âme charitable me prévienne avant de me retrouver seul dans les toilettes avec elle.. enfin lui ». Le visage du dragueur à deux balles vira au blanc laiteux avant de disparaître dans la foule informe des clients sans jamais retourner voir Zohra. Mission accomplie. Et c'est sans plus tarder que je repartais la voir, tout content de ma petite intervention. Une fois à sa hauteur, je lui adressais l'un de mes plus beaux sourires avant de venir me déhancher à ses côtés. Elle me le rendit aussitôt mais semblait inquiète de ne pas voir réapparaître l'autre garçon. C'est pourquoi je préférais la prévenir, sans réfléchir à la connerie que j'étais sur le point de faire. « Laisse tomber ma belle ! Ton Don Juan ne reviendra pas. Je lui ai fait peur je crois.. et puis franchement il était pas terrible, je t'ai connu avec de meilleurs goûts », lui dis-je d'un air naïf, ne prêtant pas attention aux conséquences qui allaient suivre.

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