Qu’importe la première fois, elle restera un souvenir marquant même si chaque personne la traite différemment. Certains veulent oublier, d’autre revivre la même chose ou encore apprendre de cette dernière. J’étais allongé dans cette cabane au milieu du jardin le regard perdu. J’étais bien alors que je souriais sous les petits ronds que dessinaient du bout de ses doigts Cassy. Je venais embrasser son cuir chevelu. On venait de partager un moment extraordinaire qui venait de nous marquer pour le reste de notre vie. On s’appréciait, on s’aimait ? Je ne savais pas réellement comment décrire notre relation. Elle était importante pour moi et à présent encore plus. Cassandra de son vraie nom, préférait qu’on l’appelle Cassy, elle avait débarqué dans ma vie un an après la mort de ma petite sœur. Une amitié forte et unique. Elle était devenue celle dont je n’avais aucune envie de vivre sans, elle n’était pas une fille que j’aimais avec des sentiments, pourtant on s’était promis de vivre une histoire unique. De partager nos premières fois ensemble et de rester un maximum de temps ensemble. Sauf, que cette première fois n’était pas prévue là, on voulait attendre, enfin même si Cassy se sentait prête depuis un bon moment, c’était moi qui n’avait pas encore eu l’envie ou ressentie le besoin de le faire. J’étais un gars populaire au collège et très apprécié, mais je ne me sentais pas être l’un de ses mecs collectionneurs. J’étais pressé de le faire pour le coup, car mes parents m’avaient appris qu’on allait déménager pour la Nouvelle-Zélande. Je devais tout quitter pour recommencer ailleurs. J’allais devoir vivre ma première année de Lycée ailleurs qu’à Londres.
« Je n’ai pas envie de partir loin de toi .. » Je venais de briser le silence qui régnait depuis cette première fois qui me paraissait parfaite. Je souriais en la voyant relever la tête pour déposer son nez contre le mien. Je passais mes mains sur ses hanches encore dénudées en pensant à cet éloignement qui me pesait fortement sur le moral. Une semaine que j’étais au courant, ma mère était déjà là-bas, elle l’avait annoncé à mon père par téléphone et il me l’avait dit alors qu’elle était devant la webcam pour me l’apprendre. J’avais l’habitude de l’absence de ma mère. Je n’aimais pas son absence, mais je n’en disais rien , j’avais pris l’habitude de n’être qu’avec mon père avec qui j’étais plus proche que jamais. Lui aussi n’avait pas l’air d’avoir envie de partir. Je lui avais suggéré de quitter ma mère , après tout je ne les avais pas vu heureux depuis la mort de la petite dernière, une stupide requête qui me valut quelque cours de respect de la part de mon père. Je faisais surtout tout pour rester dans mon pays et de ne pas aller en apprivoiser un autre. Comment allait-être ma vie là-bas ? Avec ma mère dans les parages ? Je n’en savais rien et je n’étais point pressé de le savoir. «
Je viendrais te voir, on sera toujours toi et moi contre le reste du monde. » Je sentais un portable vibrer alors que je m’apprêtais à l’embrasser. C’était le sien, elle répondait à ce dernier alors que j’enfilais mon caleçon.
« Je dois y aller, mes parents m’attendent. » Elle m’embrassa et enfila ses vêtements rapidement avant de partir. Je finissais par me revêtir totalement pour rejoindre des amis au terrain vague. Je ne m’attendais pas à voir celle que je pensais mienne à présent embrasser l’un de mes potes. Je me sentais mal. Je n’avais rien dit, j’aurais pu aller demander des explications, mais je n’en avais rien fait. Je finissais par déambuler dans les rues de ma ville l’âme meurtrie ne sachant pas où j’allais, même si au fond c’était comme gravé en moi. Je me retrouvais devant la pierre tombale de ma sœur. Je caressais la photo qui était collée dessus un léger sourire aux lèvres. Je pensais que tout allait me manquer, mais je prenais conscience que j’allais avoir du mal à ne pas craquer quand j’étais mal sans pouvoir venir voir ma sœur. Le jour de son enterrement avait été horrible pour moi, j’avais perdu ma compagne de jeu et sans doute un tas de souvenir que je n’aurais pas construire avec elle. J’aimais venir ici , les gens devaient me prendre pour un fou parlant ainsi à haute voix à une pierre, mais j’avais la sensation qu’elle était là. Je finissais par la quitter la nuit commençant à tomber, puis je venais de me munir de mon téléphone pour envoyer un message à Cassy.
SMS : Oublie-moi ! Tape toi le monde entier, ne t’avise pas de m’appeler.
Après ce message envoyé , je me sentais mieux et malgré les appels et les textes incessants de cette dernière je restais fidèle à ma position qui était de ne pas répondre.
On ne reconnaît le véritable amour que lorsqu’on le vit et qu’on ne peut voir sa vie sans cette personne envers qui nos sentiments sont portés. Le moment des en revoir. J’avais bien profité de ma chérie et il était temps pour moi de la quitter. Je regardais Charlie qui me regardait dans les yeux alors que je venais déposer mes mains sur son visage pour l’embrasser avec douceur. J’avais une boule énorme au ventre en sachant que notre relation à présent allait être un peu plus compliquée. J’avais pris l’habitude de la voir tous les jours, au début notre rencontre n’était sans doute pas prévue , mais je ne regrettais pas d’être un compétiteur et prêt à tout pour réussir. Ma rencontre avec Charlotte la petite intello de mon lycée s’était produite lors d’une soirée organisée par notre lycée. J’étais le mec populaire, sportif et s’amusant avec la plupart des filles de l’assemblée lors de cette fête. On était entre mec à se jeter un tas de défis pour obtenir les numéros des filles et voir qui en récolterait le plus. Puis j’eus un défis qui pour certain allait causer ma perte de tombeur. Charlotte était la fille qui refusait catégoriquement de faire comme les autres filles. Les autres c’étaient rapidement emballés avec un sourire et quelques mots doux. Avec ce que m’avait fait Cassandra je m’étais transformé en un mec qui préféré profiter de la vie que de se faire ridiculiser par une fille. Je m’étais vaguement laissé emporter dans notre passé en commun avec Cassy jusqu’à ce qu’elle finit par quitter mes lèvres à l’entente de l’appel pour son vol. Je la regardais dans les yeux .
« Tu vas me manquer bébé … mais tu vas tout déchirer là-bas. » On était tous les deux dans le même état : excité et triste. J’avais confiance en elle pour ce qui était des études et le fait d’avoir des amis, niveau fidélité ? Aucun souci non plus. Même moi, je n’allais pas risquer notre magnifique histoire. Mais c’était simplement le manque et la présence de l’autre qui allait être difficile de maitriser. Je l’accompagnais à l’embarcadère, l’embrassant avec fougue avant de la voir se faufiler parmi les autres passagers de ce vol. Je restais inerte face à silhouette qui s’évanouissait de plus en plus parmi une foule de monde. Je me retournais pour regarder par les fenêtres l’avion décoller. Je laissais ce grand oiseau décoller laissant mes souvenirs revenir m’assaillir pour revivre notre belle histoire. Une meilleure amie et pourtant des baisers avaient été échangés plus d’une fois avec elle. Mais, je pensais que ce n’était que de l’amitié jusqu’à percevoir cette jalousie, un sentiment qui ne m’avait encore jamais accablé jusqu’à la rencontrer. Je la connaissais et n’aimais pas les mecs lui tournant autour. Elle était bien trop parfaite pour les autres et tellement parfaite pour moi. Elle me rendait heureux en un sourire, elle me volait des éclats de rire qui n’avaient pas toujours lieu d’être. Elle faisait de moi un mec épanouie, mais le temps de m’en rendre compte, quelques disputes à cause de notre jalousie respectif avait été provoqués, jusqu’à la dernière qui nous laissa un souvenir plus que merveilleux. Ce fût là que j’ai commencé à regretter ma perte de virginité avec Cassy, car la fille parfaite aurait été Charlie qui s’était offerte à moi pour sa première fois et j’espérais bien être la derrière aussi. Je finissais par rentrer chez moi triste et heureux pour elle.
Quand on perd un futur bébé qui avait fait naître en nous un tas de projet, d’envie ou de bonheur. On essaye de se relever, mais chacun à notre façon … pour un couple s’est toujours mieux d’avancer ensemble. Je me trouvais à l’institut assistant l’un des docteurs dans la pesée du dauphin. Depuis que j’avais quitté Londres , l’envie de devenir pompier et de ne pas faire d’études s’était vite estompée. Vivre en Nouvelle-Zélande, m’avait-apporté un tas de chose. J’avais pu découvrir le monde marin, un lieu qui m’avait charmé bien avant l’arrivée de Charlie dans ma vie. Le surf, les animaux marins et tout ce qui fondait l’écosystème marin. J’adorais ça et j’avais décidé de me tourner vers cette branche, cela m’avait largement motivé à être un bon élève. J’étais devenu un passionné, au début c’était le monde marin qui me donnait l’envie d’en découvrir plus puis cette étude sur le comportement et les méthodes de communication des dauphins m’ont totalement submergé quand j’ai été accepté pour aider dans cette étude à l’institut. En ce moment j’étais assez déconcentré à vrai dire, j’allais devenir papa. Au début, je ne m’y attendais pas, mais au final une famille c’était tout ce que je désirais depuis bien des années. Ma journée de travail était à présent terminée, je pouvais rentrer chez moi et téléphoner à Charlie, mais je me changeais dans les vestiaires quand mon téléphone sonna. Je mis du temps à le trouver dans mon gros sac de sport. Je décrochais tout sourire en voyant le prénom de ma chérie s’afficher sur l’écran avec une photo de nous. Mon monde, mes rêves, nos rêves venaient de s’effondrer aux paroles de Charlotte. Je me sentais mal, mais je ne me laissais pas aller, la seule chose à faire était de faire mon sac et de rejoindre au plus vite la femme de ma vie. Je prenais mes affaires pour partir en courant manquant de me faire renverser par l’un de mes collègues.
« Hey , mais qu’est-ce qui te prend ? » Je secouais la tête en regardant l’homme sortir de sa voiture.
« C’est le bébé, c’est fini. » Je finissais par lâcher prise m’effondrant au sol alors qu’il m’aidait à me relever quelques secondes plus tard pour m’emmener chez moi et m’aider à faire ma valise pour rejoindre Charlotte. Il fallait qu’on affronte cela ensemble et non séparément tel un couple. J’avais fini par rejoindre celle que je chérissais. Mais, les choses étaient difficiles pour nous deux et il était comme impossible pour elle de parler. Je pensais qu’avec le temps tout allait finir par revenir à la normal et qu’on serait surmonter tout ça ensemble. A mon habitude, je ne montrais le moins possible mes émotions pour ne pas accabler Charlie un peu plus , elle était assez mal … mais la vie allait être encore plus compliqué.
La sensation de solitude nous amènes à franchir des barrières qu’on aurait jamais pensé franchir. Délaisser l’homme qu’on aime est un crime qui se paye cher. Un mois. Des remords. Pourtant ce soir je me retrouvais devant sa porte avec qu’une seule envie oublier mon mal être à ses côtés. Encore un appel refusé par Charlie. Cette sensation folle de perdre la femme que j’aimais. Je me retrouvais donc là à attendre que Cassy ouvre cette porte et que je la jette violemment sur le lit. Oui, cette fameuse Cassandra que j’avais rayé de ma vie quand j’avais appris qu’elle me trompait et en réalité elle m’avait aussi menti. Mais, je lui avais dit dans ce bar où elle travaillait, que je ne voulais rien savoir, je m’en contrefichais de ses raisons ou autre. Je voulais m’amuser et oublier la perte de mon enfant qui me valait l’éloignement sentimental de Charlie. On avait l’habitude d’être éloigné avec les kilomètres qui nous séparait , mais pas de cette distance moral. Les coups de téléphone n’étaient plus aussi longs cherchant à lui tirer plus que quelques mots. Charlie, je la perdais et arriver là où elle vivait actuellement ne serait pas la solution, je la connaissais. Alors, j’ai fini par aller boire et au lieu d’enchainer les verres, j’enchaînais les infidélités à celle que j’aimais. J’étais loin de cacher à Cassy qu’elle était là simplement pour prendre notre pied et rien d’autre ,même si elle tentait de me séduire, je la connaissais. Cette maudite porte s’ouvrait enfin, elle me fit entrer et me montra une table préparé pour qu’on mange ensemble, mais je n’étais pas là pour cette faim. Je l’attrapais par le bras la plaquant contre le mur caressant ses cuisses et embrassant avec ardeur ses lèvres. Elle finissait par comprendre prenant les choses en main en m’emmenant à la salle de bain où la chaleur grimpa rapidement. Une fois fini je la laissais partant chez moi, elle m’envoyait des messages et des photos d’elle pour me donner l’envie de revenir et au plus Charlie s’éloigner plus je voyais Cassy laissant mes remords de côté.