dans quelle merde, je me suis foutu encore ?!

LOUISE + KENAËL

« KENNY TON PORTABLE ! » Hurla la voix dans la chambre adjacente à la sienne. Kenaël poussa un grognement assez peu discret et attrapa son portable, qui sonnait toutes les deux minutes depuis déjà un quart d'heure environ, uniquement parce qu'il y avait les sonneries à répétitions. Le bouclé ouvra les yeux difficilement, il n'en pouvait plus de cette sonnerie. Il appuya sur ''lire le message'' et sans même prendre la peine de le lire, il le reposa sur son chevet. Il entreprit de se replonger dans les méandres du sommeil, il se tourna et retourna en vain dans son lit durant quelques minutes, mais rien à faire, il lui était impossible de repartir au pays des rêves. Il n'avait qu'une envie assassiner la personne qui venait de lui envoyer ce foutu sms. Kenaël attrapa de nouveau son portable pour regarder le destinataire de ce message maudit. Il allait la tuer c'était pas possible autrement, c'était Charlie, sa meilleure amie et colocataire qui avait décider de jouer avec ces nerfs, pour pas changer, en lui envoyant un message bidon pour le réveiller. Il se leva, hors de lui, sans même prendre la peine de frapper, il entra dans la chambre de Charlie, qui était allongé sur son lit son téléphone en main avec un sourire triomphant. Ce qu'elle pouvait l’énerver par moment, pour se venger de son coup bas, il alluma le poste de radio, montant le son à fond avant de s'approcher de l'oreille de sa meilleure amie. « Celle-là c'est pour m'avoir réveiller à une heure si matinale un dimanche, saloperie. » Kenaël s'écarta finalement en riant et sortit de la chambre en se dandinant vêtu d'un simple caleçon spider-man. Il se dirigea vers la cuisine avec pour idée de boire un café pour se réveiller davantage. Le bouclé démarrait toujours sa journée par un café ça lui était indispensable sinon il était d'une humeur massacrante toute la journée. Malheureusement, Kenaël avait toujours eu du mal à se servir de la cafetière sans obtenir un café ayant un gout particulièrement affreux, pourtant il avait l’impression de faire les choses correctement, peut être que le jour où on lui dira de mettre précisément tant de grammes de café et tant de millilitres d’eau il y arrivera. C'était pour cella qu'il se rendait quotidiennement au café du coin, à part quand Charlie se chargeait de faire du café. Ce matin, la cafetière était vide, il n’avait pas d’autre choix que de se rendre jusqu’au bealey coffee. Kenaël se prépara assez rapidement, chose assez rare chez lui a dire vrai, mais il lui fallait vraiment son café. « YO, CHACHATTE, J'VAIS AU BEALEY, TU VEUX QUELQUE CHOSE ? » Il hurla du couloir ou il était en train d'affiler ses chaussures. « PRENDS MOI DES BEIGNETS AU CHOCOLAT ! » Il ne perdit pas plus de temps, récupéra les clés de sa voiture, prit de la monnaie qui trainent sur le buffet sans se soucier à qui ça appartenait façon ils les rembourseraient si c'était pas à lui, c'était pas bien grave et il claque la porte.

« Salut Kenaël ! » Qui parles ? Simplement Marta, une des serveuse du café qui accueillait tous les clients en les saluant de leur prénom et avec un grand sourire amical, à croire qu’elle connaissait tous le monde. « Bonjour Marta ! » Quand il y avait des nouveaux clients, elle devait se sentir complètement déstabilisée cette pauvre femme. « Tu prendras comme d’habitude ? » Kenaël lui fit un signe de tête pour confirmer sa demande, il prendrait les beignets de Charlie avant de partir. Le bouclé alla s’assoir devant le comptoir ou la fameuse Marta lui apporta son café. Il la remercia, lui fit un sourire et la paya. La petite clochette du café tinta, indiquant un nouveau client et Marta partit l'accueillir de son beau sourire. Il allait porté sa tasse à ses lèvres, jusqu’à ce qu’il entende un : « Salut Louise ! » Louise. Son cœur manqua un arrêt, la honte le rattrapant soudainement, comment il avait pu draguer la jeune femme qui n'était autre que la petite sœur de Theodore, un de ses meilleures amies. Bien évidement, quand il avait prit la nouvelle, Kenaël avait décidé d’arrêter là en lui disant que rien n'allaient se passer entre eux, elle pouvait l'oublier. Le problème c'est qu'elle ne l'entendait pas de cette oreille et continuait à lui faire des avances. Kenaël n'avait aucune envie de s'amuser à ce petit jeu de séduction avec elle, surtout qu'il n'était pas insensible à son charme. En permanence, il lutait pour ne pas se laisser tenter, mais connaissant Kenaël, ça lui était très difficile de résister à la petite brunette. Il devait sortir d'ici et vite, le premier réflexe qui lui vint, un geste stupide ou complètement réfléchi, il n’en saura jamais rien. Alors qu’elle ne l’avait pas encore remarquée, Kenaël s’accroupit derrière le comptoir, pour se retrouver à quatre pattes cachée de la vue de Louise. Il avait de ces idées des fois, brillante, vraiment brillante. Il se mordit rageusement la lèvre pour s’empêcher de s’insulter, le bouclé crispa sa mâchoire faisant signe à Marta de ne pas le regarder, qui avait bien entendu remarqué son acte plus que stupide. Kenaël ne pouvait pas rester indéfiniment derrière le comptoir, il devait trouver une issue. Dans la panique sans prendre le temps de réfléchir, le bouclé s’engagea à quatre pattes le plus furtivement possible vers la porte de l’arrière boutique, dans l’espoir, sans doute vraiment fou de n’être surprit par personne et encore moins par Louise.