dis chachatte, j'crois que tu baves sur mon oreiller.

L'orage. Sans doute l'une des pires inventions aux yeux de Charlie-Nora. Surtout en pleine nuit, lorsqu'on est tranquillement plongée dans un sommeil profond et qu'on ne demande absolument rien à personne, pour une fois. La petite blonde n'avait pas peur de grand chose sur cette terre, mais l'orage faisait partie de ces choses qui l'effrayaient au plus haut point depuis qu'elle était toute petite. Aussi loin qu'elle s'en souvienne, elle avait toujours été terrifiée quand elle entendait que les météorologues prévoyaient un orage. Une fois, elle avait même réussi à convaincre sa mère de ne pas la laisser aller à l'école, à grand renfort de pleurs et de supplications, simplement parce qu'elle avait entendu dire qu'il était fort possible que l'atmosphère lourde laisse place aux éclairs. Cette peur maladive s'était quelque peu atténuée avec les années, mais c'était encore loin d'être un pur bonheur. D'autant plus qu'elle n'avait pas eu le temps de se faire à l'idée que la météo pourrait se montrer capricieuse.

Un second coup de tonnerre se fit entendre, la faisant sursauter en couinant comme une pauvre petite souris à l'agonie. Elle sentait déjà son cœur battre comme un dératé contre sa poitrine, et l'éclair -qui lui explosa les yeux, soit dit en passant- n'arrangea en rien la situation. Elle enfouit sa tête sous son oreiller, comptant les secondes séparant l'éclat de lumière et l'horrible bruit. Quand celui-ci se fit entendre, bien trop rapidement et bien trop fort à son goût, la blondinette laissa tomber son idée débile de rester planquée sous les draps. Charlie se leva en quatrième vitesse, s'emmêlant les pieds dans sa couette et se ramassant par la même occasion, et s'enfuit dans le couloir qui séparait sa chambre de celles de ses colocataires. Elle se dirigea immédiatement vers la pièce qui était réservée à Kenaël, sans même réfléchir. Ce n'était même pas une question à se poser, elle n'avait pas à hésiter, puisqu'il était clairement le seul à pouvoir la protéger. Elle allait se faire tuer, mais c'était mieux que se faire manger par l'orage. La blondinette eut un petit instant de doute, une fois devant la porte, mais un nouvel éclair la persuada que rejoindre son ami restait la meilleure solution. Elle poussa le battant en oubliant le principe de la discrétion -en admettant qu'elle l'ait un jour intégré- et s'avança vers le lit en courant à moitié. Dans sa précipitation à se cacher sous la couette de Kenaël, elle se prit les pieds dans un truc qui trainait par terre, et manqua une nouvelle fois de se ramasser. Vraiment pas douée cette fille. Charlie s'assit doucement sur le bord du lit, avant de glisser ses pieds sous la couette, juste en face du bouclé, bougeant le moins possible. « Kékette, j'peux dormir avec toi ? Hein, hein, hein, j'peux dormir avec toi, dis ? » Oui, elle était au courant qu'elle risquait de se faire envoyer bouler, en le réveillant en plein milieu de la nuit. Mais elle savait qu'il lui suffirait de lui faire les yeux doux, et il ne pourrait plus lui dire non. Mais en attendant qu'il daigne lui répondre, elle laissa tomber sa tête sur un coin d'oreiller.

La pluie, une précipitation d'eau à l'état liquide tombant de nuage vers le sol. Pour Kenaël, c'était juste un phénomène de merde qui vous pourrissait la journée. La pluie tombait à torrent, il observait d'un oeil noir les gouttelettes d'eau se précipitaient pour se fracasser par la suite sur le sol. Kenaël soupira en enfilant la capuche cotonnée de son pull pour finalement se jetait à l'eau. Le parapluie ? Il ne connaissait pas. Bientôt, ces pas claquaient sur les trottoirs inondés, au début, il prenait ses précautions, marchant avec un calme et une patience modéré. Inutile. Peu à peu, l'eau s'infiltrait dans ses chaussures, traversant la toile pour finalement atteindre le tissu de ses chaussettes. Il avait cette détestable sensation de pieds mouillés, il serra les dents, soupira à nouveau avant de laisser échapper un 'fais chier' courroucé. Le jeune bouclé se remit à courir quitte à prendre une douche, autant le faire vite et bien. C'était un Kenaël trempée, essoufflée et remontée qui pénétra les portes du hall de son immeuble. La concierge des lieux lui offrit un sourire timide alors qu'il traversa rapidement le hall. Les traits tirés par une fatigue évidente, le jeune homme se précipita dans les escaliers. Le bouledogue du troisième se déchaîna contre la porte et la voisine du dessus, Madame Ross, la commère de service le regarda passer, incrédule. Rapidement, il ouvrit la porte en bois de son appartement avant de la refermer bruyamment derrière son dos. Rat mouillé, c'était l'impression que le bouclé donnait alors qu'il retira sa capuche. Une capuche qui s'était avéré inutile, ses cheveux, assombrit par l'humidité, lui tombait lamentablement sur les yeux. Kenaël était tellement fatigué qu'il n'avait qu'une envie rejoindre son lit. Il venait de passer une sale journée, sa voiture était toujours en panne, il avait été obligé de prendre les transports en commun pour se rendre à l'université. Pour rajouter au tout, il avait fallu que le métro tombe en panne, il était resté coincer une moins heure et quand il avait enfin pu sortir, il était tombé nez à nez avec cette satané pluie, il n'avait jamais été aussi heureux de retrouver son chez lui. Sans même passer par la case cuisine, Kenaël jeta un rapide coup d'oeil au salon, personne, il haussa les épaules, ces colocataires ne devaient pas être encore rentré. Il en avait profité pour filer tout droit dans sa chambre. Il ferma la porte derrière lui, balança ses chaussures et ses chaussettes trempés dans un coin de la pièce, il vira son jean et son tee-shirt qui puait le tabac les envoyant valser contre sa chaise. Kenaël posa son téléphone sur sa table de nuit et il s'empara d'une serviette de bain dans son armoire. Il s'essuya rapidement le visage, le corps, enfila un nouveau caleçon et sécha ses cheveux du mieux qu'il pouvait avant de finir sous la couette, disparaitre il y avait que ça de bon après une journée de merde. Kenaël ferma les yeux laissant son cerveau sur pause fonçant dans les limbes, un monde parallèle l'emportant dans un sommeil profond. Mais la paix ne dure jamais très longtemps, peu à peu il commença à émerger de son sommeil de plomb. Il y avait du bruit autour de lui et un poids sur son matelas l'avertit de la présence de quelqu'un sur son lit. « Kékette, j'peux dormir avec toi ? Hein, hein, hein, j'peux dormir avec toi, dis ? » Il sentit le souffle de Charlie lui parcourir le cou, mais le sommeil l'empêchait de bouger. Incapable de réaliser quoi que ce soit, il se contenta de marmonner des mots incompréhensibles. « Mais, mais, putain, nom dieu, merde, quoi, char, chier, dégage, mon lit ! » La voix rauque, encore toute ensommeillée, Kenaël ouvra péniblement les yeux. Il lui fallut un moment pour s'habituer à la pénombre et distinguait vraiment le visage et les yeux bleus de Charlie. Il l'a regarda d'un regard noir l'a maudissant de tous les noms pour l'avoir réveillé à une heure pareile. Un nouveau éclair surgit à travers l'appartement, un air complètement apeuré s'afficha sur le visage de Charlie qui sauta immédiatement sous la couette, un léger sourire s'afficha sur le visage de Kenaë , il comprenait mieux pourquoi elle s'était réfugiée dans sa chambre. Elle avait toujours eu une peur bleue des orages et il n'était pas rare qu'il passe la nuit avec elle à la rassurer quand l'orage fessait son apparition. Il sortit sa main de sous la couette et son index alla se poser sur la joue de sa meilleure amie. « Si je te prends dans mes bras, tu veux bien dormir ? » Il était tellement fatigué que Kenaël n'avait pas lutté longtemps avant de l'accepter dans son lit, reculant péniblement pour lui laisser une place, il ne voulait qu'une chose qu'elle s'endorme et ainsi pouvoir achever sa nuit enfin connaissant Charlie, il pouvait toujours courir, mais c'était beau de rêver.

dis chachatte, j'crois que tu baves sur mon oreiller.

Même si embêter son monde, et plus particulièrement Kenaël, était l'un de ses passe-temps favoris, Charlie-Nora devait bien avouer qu'elle s'en voulait un peu de le réveiller en pleine nuit pour si peu. Mais vraiment un peu. Parce que, après tout, elle restait Charlie, et au final, l'orage était un peu un excellent prétexte pour aller le réveiller en pleine nuit sans se faire frapper. Toutefois, ça ne l'empêchait pas pour autant d'être morte de trouille. Certes, elle aurait très bien pu aller se réfugier dans la chambre d'Elyas et Norah, mais de une, elle se voyait mal s'incruster entre les deux -surtout que les connaissant, il y avait de grandes chances que leurs vêtements soient partout, sauf sur eux- et de deux, elle préférait largement les bras de Kenaël à ceux de son frère, dans ces moments-là. Et de toute façon, la chambre du bouclé était plus près de la sienne que celle de son jumeau, alors le choix était vite fait.

Elle pensait avoir fait tant de bruit, en arrivant dans sa chambre, qu'elle l'aurait immanquablement réveillé, mais ce n'était visiblement pas le cas. La tête toujours enfouie dans son oreiller, Charlie l'observa dormir un instant encore, attendant un signe de vie de sa part. Elle allait réitérer sa demande, sans doute avec une dose supplémentaire de supplications dans la voix, mais la voix rauque du bouclé, rendue plus enrouée encore par le sommeil, se fit entendre. « Mais, mais, putain, nom dieu, merde, quoi, char, chier, dégage, mon lit ! » Charlie haussa un sourcil. Très bien. Première étape : replacer les mots manquants dans cette phrase. Parfois, elle avait l'impression de retourner à l'école primaire, où on donnait des exercices bidons aux enfants, censés leur apprendre à former une phrase correctement. Eh bien, vivre avec Kenaël, c'était un peu pareil. Non seulement cette grande perche était probablement atteint du syndrome de peter pan, mais en plus, il avait souvent du mal à sortir une phrase correcte du premier coup quand sa tête était coincée dans son royal fessier. Alors, quand il se faisait réveiller au beau milieu de la nuit par Charlie, je vous laisse imaginer le résultat. « attends 'kette, j'crois on a un problème de décodeur. » Charlie aurait bien tenté de le faire bouger à droite ou à gauche, histoire de pousser sa connerie au bout, mais le regard noir qu'il lui lança l'en dissuada rapidement. Elle allait lui offrir ses plus beaux yeux de chat potté pour le dérider, mais un coup de tonnerre fit vibrer les fenêtres, poussant la blondinette à se réfugier sous la couette, attrapant au passage un oreiller sous lequel elle s'enfouit. Elle compta jusqu'à dix, avant d'envisager sortir de sa cachette. Elle attendit quelques secondes supplémentaires pour sortir la tête de sous l'oreiller, remontant doucement à la surface. Presque aussitôt, elle vit Kenaël sortit sa main de sous la chaleur de ses couverture pour venir la poser sur la joue de la blonde dans un geste tendre. Charlie se mordit l'intérieur de la joue pour ne pas couiner comme une souris, allez savoir pourquoi. Au lieu de quoi, elle lui lança une moue suppliante, les yeux humides, prête à pleurer s'il osait lui résister. « Si je te prends dans mes bras, tu veux bien dormir ? » Il se décala en même temps pour laisser un peu plus de place à Charlie qui fit de même, se rapprochant de son ami. Elle se blottit contre lui, prenant son temps pour se caler sur son oreiller, avant de bien remonter la couette sur leurs deux corps. « D'accord... Mais tu me fais un câlin. Pis un bisou aussi... Haaaan ! Et une histoire ! Tu me lirais pas une histoire, dis ? pour que j'oublie l'orage, sinon je vais faire des cauchemars... » Charlie, une chieuse ? non, rassurez-vous, ce n'est pas qu'une impression.

Le sommeil c'était sacré à ces yeux et certainement bien la chose avec laquelle il ne fallait pas déconner quand il s'agissait de Kenaël. Tout le monde le savait et tout particulièrement Charlie qui en avait fait les frais à plusieurs reprises à cause de sa fâcheuse habitude à le réveiller a pas d'heure pour tout et n'importe quoi, pourtant ça n'avait pas l'air de l'empêcher de récidiver, définitivement une plaie cette blondinette. Dormir avait toujours été un grand réconfort pour Kenaël, alors pour l'arracher des affres du sommeil à trois heures du matin fallait pas tenir grandement à sa vie. En temps normal, il aurait envoyé Charlie-Nora paitre bien loin d'ici sans aucune cérémonie et jamais il lui aurait proposé une place dans son lit. La situation aurait été tout fait différente. Fallait croire que l'orage jouait à sa faveur, elle pouvait tout bonnement remercier le tout puissant la haut pour lui avoir envoyé les éclairs qui l'effrayaient tant. Charlie ne se fit pas prier plus que ça et d'un rapide mouvement elle glissa sous la couette se blottissant contre Kenaël. Il en profita pour passer son bras dans son dos alors qu'un frisson le parcourra face à la différence de température de leurs deux corps, le réveillant un peu plus au passage. « Putain, t'es glacée... » Pour appuyer ses propos, Charlie appuya son nez tout froid contre le torse du bouclé le faisant frissonner encore une fois. « Mais, arrête ça... » Il lui affligea une légère tape sur l'épaule pour l’empêcher de recommencer et au lieu de l'éloigner, Kenaël la sera un peu plus contre lui pour la réchauffer du mieux qu'il pouvait en encerclant les épaules de Charlie de ses petits bras musclés. Le jeune bouclé sentait que le sommeil allait être encore plus rapide dans ses bras, comme si tout était à sa place et que maintenant il pouvait dormir en paix. Le marchand de sable ne tarda pas à revenir en force, l'assaillant, le confortant dans son bien-être, alourdissant son corps, ralentissant les battements de son cœur et dans l'espoir qu'elle allait faire de même à moitié conscient, il tenta un bonne nuit, mais il fut rapidement coupé dans son élan par Charlie qui venait de prendre la parole, rien d'étonnant. « D'accord... Mais tu me fais un câlin. Pis un bisou aussi... Haaaan ! Et une histoire ! Tu me lirais pas une histoire, dis ? pour que j'oublie l'orage, sinon je vais faire des cauchemars... » Kenaël ouvra les yeux se percutant à nouveau dans ceux de Charlie, si près l'un de l'autre. Cette proximité éveilla un vague trouble en lui, mais il s'efforça de ne rien laisser paraitre. Ce n'était que Charlie après tout et aucune gène n'avait sa place, ce qui lui ôta toute réflexion inutile. Il la fixa un instant, un sourire sur les lèvres un peu amusée par la situation, ce qu'elle pouvait être puéril par moment. « Non, tu dors. » Kenaël lui ordonna sèchement en levant les yeux au ciel se mettant à fixer le plafond n'osant pas la regarder, il était faible et il savait très bien que s'il croisait ses petits yeux bleus suppliants, jamais il n'arriverait à lui résister. « Tu fais chier, trouve toi un doudou et on en parle plus chachatte ! » Toujours en train d'admirer le plafond, il sentait le regard de Charlie se faire de plus en plus insistant sur lui quand dans un moment d'hésitation, il rencontra ses magnifiques yeux bleu océan qui le fessait fondre et comme à chaque fois, Kenaël céda à ces supplications, échouant lamentablement dans sa ridicule tentative de résistance qui n'avait pas duré bien longtemps. Il lâcha un soupir signe qu'il capitulait, ça lui fessait drôlement chier mal de l'admettre, mais elle avait en quelque sorte gagner sur le coup, il s'éclaira la gorge avant de lancer un regard boudeur dans sa direction. « Ok, ok, c'est bon, tais toi, tu connais l'histoire de gertrude la comptable ? » Il n'en revenait pas lui-même qu'un simple regard de Charlie puise réussir à le persuader de faire des choses complètement stupide comme inventer une histoire juste pour son petit plaisir personnel. Il devait y remédier et vite avant qu'elle profite de la situation comme elle savait si bien le faire.

dis chachatte, j'crois que tu baves sur mon oreiller.

Charlie avait été quelque peu étonnée que Kenaël accepte si rapidement de la laisser dormir avec lui. Même s'il finissait toujours par céder, d'une manière ou d'une autre, cela prenait plus de temps que cela, habituellement. Et elle savait que c'était probablement grâce à ce foutu orage de merde, qui lui donnait une bonne excuse pour aller dormir avec lui, une fois de plus. Ou alors, était-ce parce qu'il était mort de fatigue. A vrai dire, elle s'en tamponnait légèrement l'oreille avec une langouste. De toute façon, elle trouverait bien un moyen de se faire pardonner. Peut-être avec une assiette de pancakes en guise de petit-déjeuner au lit. Ou un massage ? Ouais, une connerie dans le genre. Au pire, un sourire lui suffira amplement.
Charlie se dépêcha de rejoindre la chaleur de la couette de Kenaël, ne se faisant pas prier pour se blottir contre lui alors qu'il la prenait dans ses bras. Dans un petit coin de sa tête de blonde, elle nota qu'elle ferait mieux de monter un peu le chauffage la nuit, histoire d'éviter de mourir de froid quand elle rejoignait kenaël dans son lit, comme ce soir. Elle emmêla ses jambes avec les siennes, plaquant ses pieds glacés sur la peau de son ami, le faisant frissonner. « Putain, t'es glacée... » Un immense sourire étira les lèvres de la jeune femme, qui s'empressa d'aller coller son petit nez tout froid contre le torse du bouclé, pile entre les deux hirondelles qui recouvraient sa poitrine. Non non, Charlie n'était vraiment pas le genre de fille à aimer faire chier son monde, pas du tout. « Mais, arrête ça... » « Bah quoi ? Je sais que tu es tout le temps chaud, alors j'en profite. » répliqua-t-elle le plus innocemment du monde. Elle se détacha légèrement de lui de manière à lui tirer la langue, en réponse à la légère tape qu'il lui avait lancée, mais elle reprit rapidement sa place contre lui tandis qu'il encerclait ses épaules de ses bras réconfortants. Ce fut au tour de Charlie de frissonner discrètement, sans savoir pourquoi. Elle mit ça sur le compte du froid, ce qui lui paraissait bien plus logique que de penser que ça pouvait être à cause de l'étreinte de Kenaël. C'était Kenaël après tout, et il l'avait déjà prise dans ses bras un million de fois, alors elle ne voyait pas pourquoi cette fois-ci serait différente. Pouvait-elle l'être ? ... Non. Bien sûr que non. Perdue dans ses pensées, elle ne remarqua pas que son bouclé était en train de rejoindre le pays des rêves, jusqu'à ce qu'elle l'en fasse sortir avec ses gamineries. Il ouvrit rapidement les yeux, tombant nez à nez avec Charlie qui était remontée de quelques centimètres pour se nicher dans le creux de son cou. Elle croisa ses orbes vertes, d'une couleur si particulière et unique, cette teinte émeraude qu'elle aimait tant. Elle ouvrit de grands yeux suppliants, alors qu'un sourire se dessinait sur les lèvres de Kenaël. Un bon point pour elle, il ne semblait pas trop lui en vouloir de l'empêcher de dormir. « Non, tu dors. » De suppliants, ses yeux passèrent à tristes en quelques secondes. Elle fit mine de renifler une larme inexistante, se mordillant la lèvre pour ne pas sourire alors qu'il levait les yeux au plafond, fuyant son regard. « Mais, kekette ... » « Tu fais chier, trouve toi un doudou et on en parle plus chachatte ! » « j'ai déjà un doudou,même que c'est un mouton trop cool. » Charlie répondit automatiquement, de sa petite voix fluette puant l'innocence. Elle ne quittait pas Kenaël de ses yeux pleins de fausses larmes. Elle savait qu'il n'allait pas tarder à craquer. Elle avait le pouvoir dans cet appart, que voulez-vous. Elle était même à deux doigts dans lui grimper dessus pour l'obliger à la regarder quand il baissa finalement les yeux sur elle. « Ok, ok, c'est bon, tais toi, tu connais l'histoire de gertrude la comptable ? » Un immense sourire étira ses lèvres. Elle était très fière d'elle d'avoir réussi à le faire capituler, encore une fois. Le pire était qu'elle n'avait même jamais compris comment il pouvait si peu lui résister, mais quelque part, ça l'arrangeait bien. « nop monsieur. vas-y, raconte, raconte, raconte. il lui est arrivé quoi à la gertrude ? » Oui, elle était vraiment intéressée par l'histoire de gertrude la comptable. Comme quoi, il ne lui en fallait pas beaucoup à cette fille.

La vie en communauté avec les jumeaux Sheeran n'était pas de tout repos, c'était le moins qu'on puise dire, ils lui menaient la vie dure à ce pauvre gosse. Kenaël n'était pas non plus tout innocent, on est d'accord, il adorait faire chier son monde et c'était de loin une victime, mais histoire que ça fassent plus crédible, on va dire qu'il l'était légèrement. Il venait quand même de se faire réveiller à trois du matin, il pouvait bien faire jouait la balance en sa faveur. Charlie était la professionnelle des chieuses et trouvait toujours un moyen pour emmerder le peuple et tout particulièrement le bouclé, elle était toujours dans ses pattes, il n'avait jamais une minute de repos, la preuve même à trois du matin elle venait perturbé son sommeil. Il pouvait au moins avoir l'avantage de lui demander des services ou lui rappeler qu'elle lui devait un massage ou des crêpes quand l'envie lui prenait, de toute façon, elle trouvait toujours un moyen pour se faire pardonner, il savait également y faire pour la mener par le bout du nez. Chacun son tour, enfin là, fallait avouer que Charlie menait légèrement la partie et Kenaël était carrément à la ramasse se laissant complétement mener à la baguette. Le manque de sommeil ne lui réussissait définitivement pas. Il n'était même pas capable d'affronter son regard pour lui tenir tête, résister à ses yeux bleus lui était juste impossible, c'était pour dire et ça le faisait légèrement flipper qu'elle puise avoir une tel emprise sur lui. Kenaël se trouvait stupide. Il ne comprenait pas pourquoi il arrivait encore à être perturbé par la présence de Charlie alors qu'ils étaient les meilleurs amis du monde et qu'elle savait tout de lui. Cependant, Kenaël se calma, pas besoin de s'affoler pour si peu, c'était définitivement la fatigue qui le rendait aussi faible rien d'autre, plus le corps est faible, moins on est capable de résister, c'était bien connue, ne dites pas le contraire. Il haussa les sourcils, pour se donner plus de constance. « Trouve toi en un autre, moi j'aimerais dormir la nuit. » Kenaël avait beau dire, cette proximité le fessait revivre, il était tellement bien là dans ses bras, sa peau collée contre la sienne, elle était tellement douce et il n'échangerait sa place pour rien au monde. Jamais il ne pourrait se passer d'elle. Il avait ce besoin constant d’être dans ses bras, de la sentir tout près de lui, son sourire si éclatant, son regard si pétillant, tout en elle lui plaisait. Elle lui était devenu indispensable et jamais il ne pourrait s'imaginer vivre sans elle, elle avait beau être la plus grande chieuse du monde, Charlie était devenue son essentiel. « nop monsieur. vas-y, raconte, raconte, raconte. il lui est arrivé quoi à la gertrude ? » Face au regard enthousiasme de Charlie, son regard s’adoucit immédiatement, il laissa le silence s’installer, le nez de Charlie toujours enfouit dans son cou, elle se redressa intriguer par ce silence. Il l'a regarda un moment un sourire moqueur sur les lèvres réfléchissant à ce qu'il allait pouvoir inventer. « Oh, si tu savais, alors, tu vois, la gertrude fessait croire à tout le monde qu'elle était une vierge effarouché qui n'a jamais connue les biens faits du sexe, genre, elle vit avec ses chats itout.... Mais c'est du beau baratin tout ça, elle cache bien son jeu, tu vois, d'abord, elle n'en a qu'un de chat et de plus j'peux t'assurer que quand elle m'a coincé dans les toilettes de l'université pour me dire toutes les choses cochonnes qu'elle rêvait de me faire, elle n'avait pas l'air vierge du tout. Elle n'a même pas cherché à faire semblant, la keukine ! » Kenaël échangea à regard plein de sous-entendus avec Charlie accompagné d'une petite moue faussement choqué avant de reprendre. « Bon, après, faut dire que je suis irrésistible, c'est normal qu'elle se soit tourné vers moi, au début, j'avais un peu peur qu'elle ne puisse pas se maitriser et me saute dessus dans la réserve. Étrangement après cette échange pas très catholique, j'étais presque tout les jours convoqué a la comptabilité et après quelques jours, je me suis dis que je me devais d'accepter de lui faire une faveur, la pauvre, jamais, elle n'aura droit de connaitre un homme aussi séduisant que moi, j'pouvais bien lui prêter mon corps pour une nuit. » Kenaël lui jeta un coup d'œil rapide à la fois amusé et un peu moqueur, elle voulait une histoire, elle l'avait eu, c'était tout ce qui comptait, d'accord, c'était pas l'histoire la plus traditionnelle qui puise existé. Mais fallait si attendre avec Kenaël, il trouvait toujours un moyen de raconter des conneries et il continua son spectacle en adoptant un air dramatique. « Fait pas cette tête, je ne lui ai rien fait de bien méchant, enfin presque pas. »

dis chachatte, j'crois que tu baves sur mon oreiller.

Charlie connaissait Kenaël depuis toujours, et avec Elyas, ils avaient quasiment grandi ensemble, faisant toutes les conneries possibles et imaginables. Les coups merdiques et absolument foireux, ça les connaissait vraiment. De vrais pros des plans qui partent en sucette. Alors quand les parents Sheeran avait clairement insinué qu'il serait temps pour elle qu'elle pense à grandir, en commençant par "prendre des responsabilités", comme ils l'avaient dit, elle avait tout de suite pensé à Kenaël pour l'accompagner dans cette folle aventure. Et forcément, avec ses yeux de petit chien battu, il n'avait pas pu résister. Et maintenant que Elyas et Norah les avaient rejoint et que le duo Sheeran était au complet, autant dire qu'il y avait de l'ambiance dans l'appartement. Il n'était pas rare de voir une bataille de coussin exploser pour on ne sait quelle raison, ou Charlie faire chier le monde pour ... eh bien, juste pour faire chier le monde en fait. Mais bon, ça ne devait pas si terrible que ça, puisque les garçons la supportaient depuis tout ce temps, et que Norah n'avait pas encore fait de crise de nerfs. Et puis, de toute façon, ils avaient tous leur moment de "je suis un gros chieur, bonjour!", alors, tout le monde faisait un peu avec, ne ratant pas une occasion de se rappeler à chacun que telle personne lui devait encore tel service pour telle raison. Et Kenaël était bien souvent le premier à résister, mais aussi le premier à rappeler à chachatte qu'elle lui en devait une. Aussi, ne pas le voir résister plus que ça la perturba un peu, même si elle ne s'en plaignait pas. « Trouve toi en un autre, moi j'aimerais dormir la nuit. » Sa voix enrouée la fit sortir de ses pensées. Une petite lueur de défi dans les yeux, elle se blottit un peu plus près de lui, lui montrait qu'elle n'allait pas le laisser tranquille de sitôt. En réalité, elle en serait bien incapable. Elle avait beau dire, elle avait bien plus que peur du jour où ils grandiraient tous et finiraient par se séparer, pour suivre des voies différentes. Elle avait besoin de Kenaël, autant qu'elle avait besoin de son frère, voire même plus. Elle n'aimait pas y penser, mais il y avait toujours eu quelqu'un pour lui rappeler que sa kekette ne serait pas toujours là pour elle, et elle redoutait sincèrement le jour où il serait trop occupée avec une petite amie pour ne pas pouvoir la prendre dans ses bras. « Mais je l'aime bien mon petit doudou moi... Et puis, tout le monde sait que tu fais tout sauf dormir la nuit. » Charlie lui lança un regard entendu, ne laissant aucun doute quant au sens de ses paroles tendancieuses. Il n'y avait absolument aucun doute là-dessus, la blondinette manquait cruellement de classe. Quoiqu'il lui arrivait parfois de dire des choses bien pires.
La petite Sheeran pouvait voir dans les yeux de Kenaël que, malgré qu'elle l'ait réveillé et qu'elle l'empêche désormais de dormir avec ses enfantillages, il ne lui en voulait pas trop. Du moins, pas pour l'instant. Mais elle attendait toujours son histoire et, impatiente comme elle l'était, elle le pressa à sa manière. Du bout de son petit nez, elle chatouilla la peau de son cou, toujours blottie contre lui, avant de lui lancer un coup d'oeil inquisiteur. Et à l'instant où elle vit ce petit sourire amusé qu'elle connaissait tant prendre place sur les lèvres du bouclé, elle sut qu'elle aurait peut-être mieux fait de s'abstenir, quand elle lui avait demandé une histoire. « Oh, si tu savais, alors, tu vois, la gertrude fessait croire à tout le monde qu'elle était une vierge effarouché qui n'a jamais connue les biens faits du sexe, genre, elle vit avec ses chats itout.... Mais c'est du beau baratin tout ça, elle cache bien son jeu, tu vois, d'abord, elle n'en a qu'un de chat et de plus j'peux t'assurer que quand elle m'a coincé dans les toilettes de l'université pour me dire toutes les choses cochonnes qu'elle rêvait de me faire, elle n'avait pas l'air vierge du tout. Elle n'a même pas cherché à faire semblant, la keukine ! » Charlie-Nora regarda son meilleur ami, bouche bée, qui semblait absolument fier de sa connerie. « Bon, après, faut dire que je suis irrésistible, c'est normal qu'elle se soit tourné vers moi, au début, j'avais un peu peur qu'elle ne puisse pas se maitriser et me saute dessus dans la réserve. Étrangement après cette échange pas très catholique, j'étais presque tout les jours convoqué a la comptabilité et après quelques jours, je me suis dis que je me devais d'accepter de lui faire une faveur, la pauvre, jamais, elle n'aura droit de connaitre un homme aussi séduisant que moi, j'pouvais bien lui prêter mon corps pour une nuit. » Elle le regarda encore un instant, totalement choquée, traumatisée par les aveux qu'il venait de lui faire. Elle était juste en train de prier pour que tout cela ne soit pas vrai. Elle se doutait bien que non, mais connaissant l'oiseau, plus rien ne l'étonnerait. Avouons quand même que ce serait absolument immonde. Rien que d'y penser, Charlie ne se sentait pas bien. Il était vraiment pas possible ce gosse, totalement irrécupérable. « Fait pas cette tête, je ne lui ai rien fait de bien méchant, enfin presque pas. » La belle blonde secoua légèrement la tête, comme pour chasser les horribles images de kenaël et gertrude qui lui trottaient actuellement dans la tête. « T'es absolument immonde, kekette. Je voulais une histoire de princesse, avec un beau prince, une licorne et des pandas, pas ton truc tout pas beau qui perturbe le peu de neurones qu'il me restait... Et compte pas sur moi pour te demander ce que tu lui as fait au final, à cette cougar de gertrude. » Elle dût rassembler toute sa volonté pour parvenir à se détacher de lui, lui tirant la langue, avant de se retourner afin de lui tourner le dos. Elle croisa les bras sur sa poitrine, telle l'enfant de cinq ans capricieuse qu'elle était. « je te boude. voilà. t'es pas gentil. j'vais l'dire à elyas que tu me racontes des histoires pas belles. pis j'vois même pas pourquoi je te parle, puisque je te boude. »

Avant que la blondinette rentre dans sa vie, Kenaël ignorait qu'on pouvait éprouver un sentiment aussi fort pour quelqu'un. En très peu de temps, Charlie avait pris une place énorme dans son cœur. Sans qu'il puisse savoir l'expliquer, il avait ce besoin constant de l'avoir à ses côtés, il ne pouvait aucunement se passer d'elle. Charlie-Nora était trop importante pour lui et la simple idée de la perdre lui était impossible, la jolie blonde était celle qui passerait toujours avant tout le monde, celle qui compterait toujours, quoi qu'il arrive, jamais, il ne pourrait la rayer de sa vie. Tout ce qui lui m'importait réellement c'était Charlie et personne d'autre pouvait l'a dépassé dans l'amour qu'il lui portait. C'était la seule qui pouvait lui procurer cette sensation au creux du ventre quand il pensait à elle, la seule à pouvoir lui arracher un sourire simplement avec un regard et celle qui arrivait à lui rendre le sourire même quand il allait mal, c'était encore elle. Il avait toujours tout aimé chez elle, sa personnalité, son rire, sa voix. Absolument tout. Jamais il n'aurait pu imaginer que ça en arriverait là. Tout s'était mélangé si rapidement qu'il n'arrivait plus à penser clairement et il préférait nier l'évidence qui lui pendait au bout du nez. « Mais je l'aime bien mon petit doudou moi... Et puis, tout le monde sait que tu fais tout sauf dormir la nuit. » A ces propos, Kenaël se détacha légèrement d'elle pour pouvoir la regarder dans les yeux, il prit un air sérieux et il lui lança un regard interrogateur fessant mine de ne rien comprendre fronçant les sourcils pour ponctuer le tout. « En effet, tout le monde sait bien que je passe mes nuits à étudier comme l'élève studieux que je suis. » Au vu du regard explicite qu'elle lui lançait, il avait tout de suite compris de quoi Charlie voulait parler, en même temps, sa phrase laissait très peu de place à l'imagination, mais il avait préféré jouer la carte de l'innocent. C'était bien connu, Kenaël couchait à droite à gauche sans sentiment et assumait à fond. Il enchaînait les conquêtes avec aucune envie de se prendre la tête avec des histoires de sentiment, il voulait profiter pendant qu'il le pouvait ne pensant à rien d'autre qu'au moment présent. Du moins, c'était ce qu'il voulait que tout le monde croit, Kenaël avait choisis de se voiler la face lui semblant beaucoup plus facile à gérer qu'assumer la possibilité qu'il portait à Charlie quelque chose de plus fort qu'une simple amitié. Au fond, il savait que la seule personne qui lui donnait cette foutue impression que son cœur battait à mille, c'était elle et pas une autre. Personne ne pouvait la détrôné et si par tout hasard quelqu'un d'autre parvenait à toucher son cœur, elle devrait sans broncher, accepter Charlie dans sa vie, c'était comme ça et pas autrement, jamais il pourrait se séparer d'elle, il n'était pas prêt à faire de concession là dessus. Il ne pourrait jamais expliquer ce qu'il pouvait vraiment ressentir pour elle et encore moins pourquoi il le ressentait. Aucun mot n'était assez fort pour expliquer l'amour qu'il lui portait et toute cette histoire lui fessait clairement peur. Kenaël était terrifié à l'idée de gâcher leur si belle amitié alors il préférait jouer à l'imbécile, c'était le seul domaine où il pouvait se vanter d'être le meilleur, alors il continuait dans la lignée. Un voyant la tête décomposé qu'affichait Charlie complètement sous le choque de l'histoire pas très catholique qu'il venait d'inventer de toute pièce, la scène lui arracha un rire sadique. Décidément on pouvait tout lui faire croire à cette petite, mais tout de même Kenaël n'était pas désespéré à ce point-là pour se taper une vielle choucroute moisi par le temps. « T'es absolument immonde, kekette. Je voulais une histoire de princesse, avec un beau prince, une licorne et des pandas, pas ton truc tout pas beau qui perturbe le peu de neurones qu'il me restait... Et compte pas sur moi pour te demander ce que tu lui as fait au final, à cette cougar de gertrude. » Kenaël se mordilla la lèvre en fixant la jolie blonde qui lui servait de meilleure amie dans le plus grand des silences se retenant du mieux qu'il pouvait pour pas ne exploser de rire. Finalement, ce fut plus fort que lui et sans pouvoir le contrôler, un fou rire s'était échappé d'entre ces lèvres. Soudainement en sentant les petits bras de Charlie se détachaient doucement de lui, il se stoppa net. Il fronça les sourcils en regardant la jolie blonde lui tourner le dos pour montrer son mécontentement. « je te boude. voilà. t'es pas gentil. j'vais l'dire à elyas que tu me racontes des histoires pas belles. pis j'vois même pas pourquoi je te parle, puisque je te boude. » Kenaël se redressa pour se retrouver en position assise sur le lit essayant de calmer son fou rire qu'il reprenait de plus belle, il devait vraiment arrêter ses conneries, s'il ne voulait pas que Charlie le boude à vie. Le bouclé inspira un coup essayant de retrouver son sérieux, enfin c'était un bien grand mot pour Kenaël, qu'il ne savait pas véritablement ce que c'était : "être sérieux". Il souffla un coup pour lui signaler son agacement, c'était toujours la même chose avec Charlie, un mot de travers et elle se mettait à bouder pour rien, quoi que, elle revenait toujours dans ses bras à la fin. En même temps, ce n'était pas évident de résister au bouclé bien longtemps avec sa gueule d'ange qui les fessait toutes fondre. « Mais ma parole t'as un problème, ma vieille, d'abord, elle est belle mon histoire, bordeeeeel, j'suis amoureux de gertrude, si ça ce n'est pas un conte de fée, j'sais pas quoi te dire... » Un sourire malicieux s'étala sur ses lèvres qui laissaient sous-entendre qu'il avait une idée derrière la tête. « Elyas, il va faire quoi, stp ? Et pis merde, je m'en fous, boude t'es trop nul façon. » Il tira toute la couverture vers lui la découvrant complètement, il resta un moment à guetter sa réaction. A sa grande surprise, sa meilleure amie n'avait pas bronché, Kenaël roula des yeux, ce qu'elle pouvait être chiante quand elle s'y mettait. Il était temps d'employer les grands moyens, avec empressement le bouclé sauta sur Charlie se retrouvant assit sur elle à califourchon. « Arrête de suite de bouder ou je te réserve le plus grand des châtiment, tu connais, monsieur guili-guili ? » Il lui offrit une petite moue avant de rigoler tout en rapprochant doucement ses doigts du ventre de Charlie, prêt à mettre ses menaces à exécution si nécessaire.