NOM ▽ da cruz. PRÉNOMS ▽ tomas ezio. SURNOM(S) ▽ tom. ÂGE ▽ vingt-quatre ans. DATE DE NAISSANCE ▽ 2 octobre 1989 LIEU DE NAISSANCE ▽ christchurch, nouvelle-zélande. ORIGINES ▽ italienne, mexicaine et espagnole. NATIONALITÉ ▽ néo-zélandais. ORIENTATION SEXUELLE ▽ hétérosexuel STATUT SOCIAL ▽ moyen. STATUT CIVIL ▽ célibataire, pas d’enfant. MÉTIER ▽ barman, expert en flair bartending. AVATAR ▽ dylan rieder. CRÉDITS ▽ tumblr.

  QUALITÉS ▽ accessible + à l’écoute + agréable + actif + attachant + attentionné + compétitif + charmant et charmeur + charismatique + charitable + direct + divertissant + dynamique + drôle + enthousiaste + intuitif + intelligent + intègre + tenace + sympathique + séduisant + ouvert d’esprit.
  DÉFAUTS ▽ lunatique + borné + blessant + indiscret + narcissique + maniaque + possessif + jaloux + impatient + colérique + cynique + râleur + rancunier + susceptible.

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  → en soirée, quand vous trouvez quelqu'un à votre goût, quelle est la première chose à laquelle vous pensez ?
  « il est sex / elle est bonne. » « hé madame ! avec tes yeux de biche, j'ai envie de t'appeler Bambi ! » « il / elle ressemble à mon père / ma mère. »

  → votre moitié vous dit je t'aime pour la première fois, quelle est votre réaction ?
  je lui montre la sortie. je me mets à pleurer et je la demande en mariage. j'explose de rire.

  → vous avez passé la nuit en très charmante compagnie et vous vous réveillez à ses côtés.
  je le / la fous dehors vite fait sans même lui laisser le temps de se rhabiller. je le / la regarde dormir. après tout, il / elle est trop mignon / ne comme ça. je lui vole ses sous-vêtements pour qu'il / elle passe quelques minutes de plus avec moi.

  → vous venez de vous faire plaquer, comment réagissez-vous ?
  impossible, je le fais toujours avant. je pleure toutes les larmes de mon corps. j'appelle ma mère pour lui dire de préparer ses fameux cookies "spécial chagrin".

  → pour vous, les contes de fée, ça représente quoi ?
  je préfère les adaptations où le prince a piqué ses fringues à la princesse. la vie parfaite. en plus, les oiseaux font le ménage. la seule personne qui a le droit de m'en lire, c'est ma mère, avant que j'aille me coucher.

PSEUDO/PRÉNOM ▽ ws. ÂGE ▽ vingt-trois ans, toutes mes dents. SEXE ▽ chez toi ou chez moi ? PLANÈTE/PAYS/RÉGION ▽ pandora. LES LICORNES, TU AIMES ? ▽ j’suis pas fan. T'AS PAS ENVIE D'ÊTRE UN PANDA, TOI ? ▽ c’est mon rêve ultime. TU NOUS AS CONNU COMMENT ? ▽ pub sur bazzart. ON EST BAISABLE OU PAS ? ▽ carrément. UNE PROPOSITION OU SUGGESTION A NOUS FAIRE ? ▽ aucune. UN DERNIER TRUC A DIRE POUR TA DÉFENSE ? ▽ écrire ici

Code:

<pris>DYLAN RIEDER ɷ</pris> tomas e. da cruz

Jusqu’à mes dix ans, je vivais une vie parfaitement normale comme tous les mômes de cette planète. Je n’avais à me plaindre de rien, je n’avais confiance de rien et je ne savais pas que la vie des adultes pouvait être compliquée. Dans ma naïveté de gamin, je pensais que tout allait toujours très bien, que tout le monde faisait en sorte de sourire tous les jours, de rire, de satisfaire les enfants parce qu’ils sont un cadeaux et tout ce bordel qu’on raconte pour que l’enfance se passe normalement et que l’gamin devienne pas un sociopathe dès l’adolescence. Sauf qu’à un moment, les parents en ont marre de dire des conneries, ils en ont marre de faire comme si tout allait bien alors que rien n’fonctionne. Ils décident de mettre un terme à dix-sept ans de mariage et après toutes ces années à se dire des « je t’aime » comme des hypocrites, ils se déclarent la guerre comme s’ils étaient deux fichus étrangers. J’avais dix ans, j’étais au milieu de cette bataille et je savais pas quoi faire ou quoi dire. Je voyais mon père qui insultait ma mère. Je voyais ma mère qui fondait en larmes et qui lui répondait comme s’il était une vraie merde. L’image de la petite famille parfaite Da Cruz en prenait un putain de coup dans le voisinage. Certains disaient qu’mon père avait trompé ma mère, d’autres disaient que c’était le sens contraire et moi je voulais juste qu’ils se taisent. Tous. Je ne voulais plus les entendre. Ni elle. Ni lui. Ni les autres. Je voulais juste me foutre dans une petite bulle parfaite ; mais tout le monde sait que ça n’existe pas. Heureusement, dans ce drame j’étais pas complètement seul. J’avais un ami. Ouais, j’étais le genre de gamin à me dire que cette amitié était sincère, unique et qu’elle serait là jusqu’à ce qu’on soit vieux et qu’on crève en se marrant de toutes nos conneries passées. Peu importe. J’avais cet ami à mes côtés et plus qu’un ami, il était comme un frère. Je savais que ça, ça ne disparaîtrait jamais. Enfin, j’en étais où ? Ah, ouais, mes parents qui se faisaient la guerre. Ils se battaient parce que les deux voulaient ma garde et malheureusement, je ne pouvais pas me couper en deux. En tant que fils unique, j’étais très important autant pour ma mère que pour mon père alors le juge a tranché pour une garde partagée. Quinze jours chez l’un, quinze jours chez l’autre. Deux maisons. Deux chambres. Deux ambiances différentes. Mon père, Jorge Da Cruz attendait de moi une discipline parfaite et ne supportait pas que je fasse le moindre écart ; je devais être parfait sur tous les points. Ma mère était plus douce, plus tranquille et ne voulait pas que je crée des exploits pour sa propre ambition personnelle. Mais pour autant, j’avais surtout l’impression qu’elle en avait rien à fiche de moi ; je voyais bien qu’elle prenait des médicaments et que ça allait pas trop. Mais je fermais ma gueule. J’étais qu’un gamin.

J’ai quinze ans lorsque je perds ma mère. Suicide qu’ils avaient dis. Suicide. Putain d’mot bizarre quand on parle de la mort de quelqu’un. Une mort volontaire. Du genre… La femme en avait juste rien à foutre que son fils soit dans une chambre juste à côté. Non, non, elle n’avait même pas eu la présence d’esprit d’attendre qu’il soit chez son père. Putain. Il a fallu qu’elle le fasse durant les deux semaines où je me trouvais chez elle, histoire que je découvre le corps au petit matin. Elle était là. Couchée dans son lit, comme apaisée, mais d’une pâleur affolante. Je pensais qu’elle était malade, mais elle était juste morte. Dans la rue, y avait eu les flics, une ambulance et un tas de spectateurs dégueulasses, des voyeurs qui voulaient un peu de sensation en voyant un cadavre. J’avais juste envie qu’ils disparaissent tous. Je voulais juste être seul, là, dans ma chambre, faire comme si rien n’avait jamais eu lieu, m’enfermer dans mon monde à moi où les choses iraient convenablement et là où les gens n’ont pas besoin de se foutre en l’air pour être en paix. Mais je pouvais pas. Toujours pas. Je devais affronter cette épreuve. Je devais vivre avec cette image en tête. Cette image qui me faisait faire des cauchemars à tel point que je ne voulais plus dormir. Je faisais des insomnies toutes les nuits. Je ne pouvais pas. Dans mes songes, elle était vivante, mais la réalité me semblait ensuite si cruelle que c’en était trop douloureux. Je prenais des somnifères, c’était une bonne solution, mais ce n’était pas suffisant. Certes, on m’aidait. Certes, j’avais des gens à mes côtés, mais ils n’étaient pas elle et ils ne chassaient pas ces images de ma putain de mémoire.

J’ai seize ans ou seize et demi lorsque je commence la drogue. Je pensais vraiment que ça allait être le paradis. Je n’avais pas de très bonnes fréquentations à cette époque et étrangement, cela m’allait très bien. Je ne voulais pas être avec des gens qui me répétaient sans cesse la même chose, je voulais être avec des personnes qui ne savaient pas grand-chose de moi et avec qui je pouvais faire toutes ces conneries. Ils s’en fichaient de ma vie ou de mes problèmes ; du moment que je payais mes doses, tout allait bien entre nous. Et je me faisais des lignes de blanche. Au début, je n’en prenais pas beaucoup, je le faisais de temps en temps, histoire que ma mémoire se ferme et que j’imagine des trucs positifs… Mais plus ça allait, plus je devais en prendre. Je planais, j’étais bien, j’étais heureux et je me cachais des autres ; je ne voulais pas qu’ils aient conscience de mon échappatoire. Bien entendu, cela n’était pas sans conséquence ; je ne foutais plus rien au lycée, mais je m’en fichais. Mon père me faisait des remarques, mais je l’envoyais voir ailleurs si je n’y étais pas. On ne se parlait plus trop. On ne savait plus comment être l’un avec l’autre. Et l’année suivante fut encore pire, mon meilleur pote n’était plus là, plus à mes côtés et il était la dernière personne qui me liait à la réalité. Sans lui, je savais que j’allais être encore plus à la dérive, mais je ne voulais pas le retenir. Je ne voulais pas être égoïste.

Je ne faisais que des conneries et je plongeais en enfer. Mais je l’aimais bien. Je le voulais. Je l’avais choisi. Je traînais avec des gonzesses, je couchais avec elle et je partais le lendemain. Je savais rien d’elles, à peine un prénom. On se droguait ensemble et cela n’allait jamais plus loin. Je voulais rien savoir. Je me sentais bien que tout seul. Seul avec ma poudre blanche. Et j’ai dix-neuf ans lorsque je fais une overdose. Là, comme un pauvre connard. Là, comme une merde en plein milieu de la rue, sur un trottoir, à la sortie d’une fête. Je ne savais plus rien. Je savais juste que c’était la fin. Ma fin. Et je ne savais pas trop si j’en étais heureux ou si j’étais mort de trouille. J’avais repris connaissance à l’hôpital, plusieurs jours plus tard. Y avait mon père qui tirait une gueule de trois mètres de long et je savais même pas quoi lui dire. Je ne pouvais même pas lui dire que j’étais désolé parce que je le pensais. Dans le fond, peut-être que je voulais crever. Ouais, c’était peut-être mon but ultime. Mais la vie me lançait un signe : il fallait que je vive. On m’a foutu en cure de désintoxication. Ça avait été les pires moments de ma vie. Je ne pensais pas que ce serait difficile, mais je me suis accroché. Comme un putain de naufragé à sa bouée.

Mais évidemment, cela n’arrangeait pas tous les problèmes. On voulait que je vois des psychologues, mais j’en avais clairement pas envie. Parler de moi, de mes problèmes, de mon passé, je ne le voulais pas.  Alors j’ai repris mon chemin tout seul, fidèle à moi-même, je ne voulais pas dépendre de quelqu’un. J’avais trouvé un job de serveur dans un restaurant pour gagner un peu ma vie et je me suis pris un appartement. Je ne roulais pas sur l’or, mais ça m’allait très bien et cela m’empêchait de faire des conneries. Certes, je fumais – et je fume toujours – comme un pompier, mais c’est toujours moins pire que la cocaïne. Et après, je suis parti dans un bar pour être barman. Le milieu de la nuit me convenait bien mieux ; je terminais très tard dans la nuit et je me couchais rapidement pour pioncer… Mes problèmes nocturnes n’avaient jamais eu de fin. Alors, pour passer le temps lorsque je ne trouvais pas le sommeil, je me suis mis à faire du jonglage avec les verres, les bouteilles ou même les shakers. Au boulot, cela rendait le service plus divertissant et impressionnant et au fil des mois, je me suis vraiment amélioré dans le domaine du flair bartending et ça rapporte des pourboires de malade.

Alors ouais, je ne fais pas un métier qui rapporte gros, je n’ai pas non plus mon nom dans les journaux parce que j’suis un gars important, mais j’me dis que vu d’où je viens et tout ce que je traîne derrière moi, j’m’en tire plutôt pas mal, même si j’suis jamais très loin de renouer avec mes démons.