Il y a des jours comme aujourd’hui où je ressens l’immense besoin de me faire dorloter. Certains diront que c’est un truc de demoiselles, mais moi je dirais que c’est un truc de poupon. J’aime être enroulé dans un sac de douceur et de chaleur, comme quand j'étais enroulé dans le placenta de ma mère. Sauf qu’aujourd’hui il me serait impossible de retourner à contresens dans son ventre, donc j'ai trouvé une autre solution: les spa. Là-bas, je suis traité en roi. Massage. Cocktail. Huile parfumée. Concombre sur les yeux. Bain de bout. J’ai l’embarra du choix! Et comme les travailleuses savent que je suis un client régulier, je peux quasiment tout avoir sur le bout de mes doigts! J’étais sagement en train d’attendre que la blondinette à l’accueil vienne me servir, qu'au même moment, j'entends une voix familière prononcer mon prénom. N’étant pas capable d’identifier à 100% l’identité de cette voix, je me retourne vers celle-ci. Ma bouche et mes lèvres forment la lettre "O", quand je reconnais ces traits faciales qui me sont très familier, enfin…ils ont un peu…vieilli? Il faut dire que ça fait très longtemps que je n’ai pas vu Marley, cependant elle reste toujours aussi splendide.« Eh bien, j’ai conservé mes habitudes comme tu peux le voir, je suis toujours aussi douillet qu’auparavant! » À ces mots, je la pris entre mes bras, heureux de voir qu’elle avait quitté les montagnes de la France pour descendre en terre ferme. La revoir me fessait remémorer de vieux souvenirs mais surtout, je m’apercevais qu’elle avait manqué à ma vie durant ces dernières années "Au faite comment tu vas, cela fait quelques temps que j'ai pas eu de tes nouvelles" Elle n’a pas tort. Je me suis volatilisé lors de notre dernière rencontre. J’aurais bien pu lui donner de mes nouvelles, mais je ne pensais jamais la recroiser sur mon chemin un de ces jours « Il faut dire que tu ne m’as pas donné de nouvelles toi non plus » Je lui lance un clin d’œil amical, j’étais bien trop enthousiaste à l’idée de renouer avec ma Marley, que je ne pouvais réellement lui en vouloir. C’est en abordant mon plus grand sourire, digne du sourire du chat de Cheshire que je m’exclame : « Ça va, ça va…Tu ne le croiras jamais mais…Bastille va être papa! » Bien sûr, je me suis retenu de lui révéler le côté plus « obscure» de cette vérité qui est que je ne suis plus en couple avec Phoebe, parce que... je l'ai trompé avec une autre...Changeons de sujet. « Dit moi que tu n’es pas parti à ma recherche durant des années et que ta présence ici concerne que moi?! » Je plaisantais bien entendu, je savais bien que Marley devait avoir une meilleure raison que moi de se trouver à Christchurch.

Je répondis à son sourire suite à sa première remarque. C’était réciproque, j'étais plus qu'heureux de la retrouver. Je me remémorais ces merveilleux moments passés en sa compagnie. Il faut que je précise que notre relation n’était pas du tout quelque chose que nous pourrions qualifier de "normal"…Dans les montagnes en France, on nous demandait régulièrement si nous formions un couple. Nous réagissions toujours de la même façon: Nous éclations de rire et poursuivions notre marche sans même répondre à cet inconnu. Ensemble, nous agissions comme des amoureux. Le nombre de tape sur les fesses ce compte par millier entre nous deux! Mais pourtant, je n’ai jamais ressenti plus qu’un sentiment d’amitié face à Marley. Elle a cinq ans de plus que moi aussi…j’ai déjà dû mal avec ma rousse qui a un an de plus, mais cinq ans…c’est beaucoup trop pour moi....Principalement quand on connait mon niveau de maturité « Moi? Assagis?! Tu es bien la première qui me dit ça! » Je lâchai un petit rire «Attends de connaître toute l’histoire et je pense que tu vas retirer tes paroles et rajouter une gifle en bonus…» Je continuais de lui sourire, bien trop heureux de la retrouver pour lâcher cette expression sur mon visage. J’avais alors porté mon regard sur la fille à l’accueil, celle-ci était toujours occupée avec un autre client. « désolé de te briser le cœur mais je suis de retour à Christchurch pour mon fils... j'ai envie de retrouver ma vie d'avant tu sais celle de maman » Je mis alors ma main sur mon cœur, simulant qu’elle m’avait brisé le cœur « Tu es une bonne mère, je l’ai toujours su miss Stenfield » Mes yeux brillaient de vérité en déclarant cette phrase. Certes, elle avait abandonné sa famille, mais elle ne l’aurait jamais fait si ça n’avait pas été pour une excellente raison. Ça j'en suis persuadé. Elle me dit alors qu’elle avait le goût de passer à nouveau du temps en ma compagnie « N’importe quand ma tigresse, je passe ma vie au zoo, ça ne devrait pas être difficile de me trouver!» Déclarais-je en lui lançant l’un de mes clins d’œil ravageur. Clara, la fille a l’accueil, réussit finalement à se libérer pour venir nous servir. Elle nous salua avant que je me tourne vers ma vieille amie de France « Un ptit bain de boue ça te dit? C'est parfait pour discuter» À ces mots, je lui avais donné une légère « clack » sur les fesses, question de renouer avec le bon vieux temps.